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Glaces de l'Arctique : 4e étendue la plus basse pour un mois de juin

Nous nous approchons du cœur de la période estivale sur l'Hémisphère Nord. Du côté de l'Arctique, la fonte annuelle des glaces ne cesse alors de s'accentuer, en vue du minimum attendu généralement autour de la mi-septembre.

La superficie de la banquise reste malgré tout particulièrement basse, au cœur d'une décennie tristement record. Moyennée sur l'ensemble du précédent mois de juin écoulé, l'étendue des glaces de l'Arctique était de 10.7 millions de kilomètres carrés. Il s'agissait alors du quatrième niveau le plus faible observé depuis le début des relevés satellitaires, soit en 40 ans de mesures. Une fonte à peine plus lente que les années précédentes, à distance du record du mois de juin 2016 (10.3 millions de km2).

La moyenne sur la période 1981-2010 est pourtant de 11.8 millions de km2, soit un déficit de près de 10%.

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Graphique de l'étendue des glaces de l'océan Arctique (en millions de km2) – NSIDC

Les eaux dites « libres » (totalement libérées des glaces, et navigables) s'étendaient à la fin du mois de mai à la latitude 82°N, au niveau des côtes Nord et Ouest de l'archipel du Svalbard.

Les eaux de la mer de Béring et de l'extrême Sud de la mer des Tchouktches (détroit séparant la Russie et l'Alaska) sont actuellement libérées des glaces, et ceux depuis un mois d'avril tout bonnement exceptionnel. La fonte est également importante du côté de la mer de Barents, près de l'archipel du Svalbard. A noter d'une zone d'eaux libres s'est développée dans la mer de Laptev (au nord de la Sibérie).

 

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Répartition des glaces dans l'océan Arctique en juin 2018 et rapport à la normale 1981-2010 - NSIDC

L'étendue (superficie) est néanmoins à distinguer du volume des glaces (en kilomètre cube). Ce volume chute inexorablement depuis des décennies, et notamment depuis 2010, un symbole fort du réchauffement climatique majeur au niveau des pôles. Mais alors qu'une timide amélioration était à signaler en ce début d'année 2018, avec un volume repassant légèrement au dessus de la médiane, celle-ci repart sensiblement à la baisse depuis ce mois de juin. Une situation à surveiller, en espérant ne pas atteindre les valeurs record de 2012 et 2017...

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Anomalie du volume des glaces de l'océan Arctique depuis 1979 - Polar Science Center

Note importante : la superficie des glaces calculée par le National Snow and Ice Data Center (NSIDC) correspond aux zones où l'océan est glacé à 15% minimum.

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Grenoble

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